Jeudi 29 et Vendredi 30 juin :
Dix heures de bus jusqu'à l'ancienne Constantinople.
Nous arrivons tard dans la nuit.
Bosphore illuminé, Mosquée St Sophie; quelle magnifique spectacle.
Vendredi, visite rapide du "Grand Bazar" et premières rencontres amicales avec les commerçants.
Le Çay, thé turc, y est abondant et ...brûlant !!!
Samedi 01 juillet :
Nous rencontrons par chance Florence, une française d´une gentillesse extreme qui se trouve être Député des Français à l'étranger et qui, de plus, connaît parfaitement la ville et ses coutumes ; une aide précieuse.
Elle nous ouvre les portes des commerces et des restaurants et joue à la traductrice.
De très bon contacts à prévoir.
Le chemin continue pour l'équipe de France ; victoire 1 à 0 face au monstre brésilien, les souvenirs reviennent.
Dimanche 02 juillet :
Première fatigue intestinale pour Laura ; nous partons quand même à la recherche d'un marché qui est assez excentré du centre ville.
Sur place, aucun produit mais beaucoup d'objets sans valeur, de tapis et de vieux habits ; un vide grenier à touriste en quelque sorte.
Ne voulant pas perdre la matinée, on décide de se lancer sur les traces d'un chef turco-suédois recommandé par Florence mais Laura accuse le coup et Florian reste auprès d'elle.
Nous revenons bredouille après une heure et demi de marche et trente minutes de bus.
Une journée ratée mais le moral reste présent ; ce n'est pas tous les jours drôle d'être un détective culinaire mais c'est aussi cela la Route des Saveurs.
Lundi 03 juillet :
Bienvenue au " Spice Bazar" ; nous y entrons avec grande hâte et avec l'espoir de se méler à toutes ces saveurs du bout du monde.
Résultat : aucun renseignement sans être agressé, aucune photo sans avoir acheté et surtout aucune richesse inconnue.
La visite est rapide, décevante et voir anodine.
Mardi 04 juillet :
Première rencontre avec un chef français, Fabrice CANNELLE, qui dirige les cuisines du Ritz Carlton et premières véritables trouvailles :
le mastic, une résine servant de liant et entre autre à la conception de la glace turc; le sumac, épice violette remplaçant le goût acide du citron et le "floss halva", fibre très légère et sucrée qui fond en bouche.
Mercredi 05 juillet :
La matinée est consacrée au marché des grossistes, situé hors de la ville ;
le meilleur moyen de dénicher le produit phare à la source.
Okra, Armut, Pitahaya, Pepino, Kivano, voici les trésors espérés.
Plus tard, Fabrice LASNON, autre chef français, nous reçoit dans les cuisines du ÇIRAGAN Palace, un membre de "The Leading Hotels of the World". Au programme, démonstrations, dégustations et interrogations.
L' Ayran, yahourt liquide, la purée d'aubergine au barbecue, le Kaymak, dessert à la crème, les raviolis et gnocchis turc et le coq au lait à l'eucaliptus représentent entre autre les bases de la cuisine turque.
La France est en finale, 1998 n'est pas loin, "I will survive".
Allez les bleus.
Jeudi 06 juillet :
Comme Laura, Florian est amené à aller de plus en plus souvent aux toilettes.
Aujourd'hui, travail par groupe de deux ; infos ciblées sur les épices et visite d'une confiserie.
Nouvelle satisfaction : les légumes vidés, séchés, farcis et sautés à couvert dans l'huile d'olive puis eau bouillante.
Vendredi 07 juillet :
M-11, premier mois écoulé.
10 h, rendez-vous avec Fahri pour la conception du Pide, une pâte à pain, de la pâte à pizza et du Lahmacun, sorte de taloa qui est la base du quebab turc.
19 h, Bayran nous accueil dans sa pâtisserie pour, cette fois-ci, la réalisation de la pâte à Börek, sorte de feuilletage extrèmement fin et gras.
Une démonstration unique raliant une gestuelle impressionnante et un savoir-faire hors du commun.
Samedi 08 et Dimanche 09 juillet :
Le restaurant "MIKLA" nous ouvre ses portes, Mehmet GÜRS pour nous accueillir, un talentueux chef turco-suèdois en vogue.
Zidane expulsé, un pénalty raté et les Italiens sont champion du monde ; que ça fait mal de perdre une finale.
Encore merci pour cette belle aventure.
Mardi 11 juillet :
Nous voici en possession des visas pour l'Iran.
Départ pour Eskişehir et plus précisement pour son école hôtelière.
Mercredi 12 juillet :
Visite rapide de la ville le matin : musée et maisons typiques.
Pour suivre, nous passons la majeure partie de l'après-midi à établir les menus et à passer les commandes en vue des cours de cuisine française que nous allons donner.
A noter, première pluie depuis le départ.
Jeudi 13 juillet:
Premier jour de cours.
Laura est amenée à l'infirmerie pour une otite qui s'avère sérieuse.
Le matin, mise en place en cuisine avec Florian au garde-manger, William au chaud et Benoit en pâtisserie.
Nous découvrons les produits turcs au fur et à mesure avec parfois des surprises mais cela fait aussi partie du challenge.
15 h, début des démonstrations devant une trentaine de personnes :
quiche, soupe à l'oignon, soufflé au fromage pour Florian, blanc de poulet farci, tagliatelles de légumes, daurade flambée au Pastis pour William et crème brûlée à la cannelle, gratin de fruit et tarte ganache chocolat aux noix pour Benoit.
Ce fut une superbe expérience.
La soirée continue dans un grand restaurant de la ville en compagnie de personnalités importantes ; table immense, bouquets de fleurs, journalistes, serveurs en costume traditionnels et nous, au milieu de cette halucination, habillés en aventurier avec une gène telle qu'elle nous paralyse.
Une journée très positive malgré de l' inquiètude pour Laura.
Vendredi 14 juillet :
Fête nationale en France, la Marseillaise résonne dans nos têtes.
L'état de Laura ne s'améliore pas, elle ne sera donc pas des notres encore une fois.
Aujourd'hui, deuxième jour de cours mais nous apprenons que la télévision du Campus a fait le déplacement ... hum !!!
Pour l'occasion, Florian décide de faire une démonstration autour du foie gras "ROUGIÉ" : aumonière de pêches flambées au fois gras, velouté de foie gras et bouillon de légume au fois gras en luttage.
William poursuit avec une selle d'agneau rôtie, des quenelles de petit pois, un Châteaubriand et un filet de Loup façon "Dugléré".
Pour finir, le pâtissier nous propose un fondant au chocolat avec une crème Anglaise à la menthe, un Mille-feuille aux fruits de saison et la traditionnelle tarte aux pommes.
Nous ne réalisons pas encore ce qui vient de nous arriver.
Nous ressentons beaucoup de satisfaction et il est vrai une grande fierté.
Cette journée est peut-être pour nous la plus intense et la plus marquante.
La soirée se termine de nouveau par une très belle soirée autour d'un repas dans un autre grand restaurant.
Notre séjour à l'Université Anadolu de Eskişehir s'achève ainsi, avec une certitude : nous avons rencontré des personnes formidables qui nous ont accueilli de façon très chaleureuse, avec qui nous avons échangé durant ces quatre jours une relation très amicale ;un contact à garder et à recommander.
Merci encore à eux du fond du cœur.
Nous partons maintenant pour Gaziantep, près de la frontière Syrienne, à 20 heures de train.
Sympa !!!
A suivre ...[/b]
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